SALOMON VALAKA ET SES « SOLILOQUES DES ÉGOUTS »

Salomon Valaka,  « journaliste online » et « analyste politique» des réseaux sociaux vivant à l’étranger, vient de se fendre d’une publication prétendument présentée comme une compilation des « crimes » multisectoriels dont se serait rendu coupable le régime constitutionnellement en place à Kinshasa. Sur une dizaine de pages, la publication, datant de fin 2017, prétend recenser ces « crimes » sans, cependant, apporter la démonstration de la responsabilité de ceux à qui il les attribue, ni les preuves qu’il s’agirait bel et bien de crimes, d’abord, et, ensuite, de crimes réellement commis sur le territoire congolais.

En lisant ce document, qui a circulé l’année passée dans les réseaux sociaux et qui vient d’être relancé dans le circuit, l’on se rend vite compte qu’en fait de fruit de quelconques recherches, l’on a affaire à une compilation de l’intox qui écume les espaces d’expression des congolais dans les réseaux sociaux qui, depuis longtemps, sont devenus plutôt des égouts. L’on croit, en effet, revivre ces moments de l’arrivée d’Honoré Ngbanda dans la diaspora congolaise après la chute de son régime mobutiste dans les années ’90. C’est, en effet, à cette époque que commence ce genre de « combat » politique fait de contrevérité dans le but de discréditer les nouveaux adversaires politiques dans une démarche sans aucun rapport avec les valeurs démocratiques que l’on dit défendre.

Vivant à l’étranger depuis des décennies et coupé des réalités de terrain, l’on se demande bien comment un chercheur peut effectuer, en toute objectif, un travail de collecter des données tout en les vérifiant pour une meilleure authentification. Salomon Valaka tombe ainsi dans cette catégorie de bidonneurs qui ramassent tout ce qui écume la toile jusqu’à illustrer ses contrevérités avec des images des scènes s’étant déroulées sous d’autres cieux qu’en RDC, le tout dans ce genre de soliloques ou monologues des extrémistes aigris que rien n’a changé dans leurs conditions depuis toutes ces années qu’ils purgent à l’étranger sans but connu.

Cela n’étonne plus personne, surtout ceux qui connaissent le profil et le modus operendi de ces personnages. Et, comme dit plus haut, Salomon Valaka est un nom bien connu des forums de débats sur la toile. Depuis plus de dix ans, cet homme, présenté par les siens comme un des éminents membres de l’intelligentsia congolaise de la diaspora, aura roulé sa bosse jusqu’à se faire un « nom » dans la pratique de ce qui est bien connu : l’intox. Jusqu’à se faire auteur d’un certain nombre de publications dont la notoriété n’a jamais dépassé le cadre des milieux extrémistes de cette diaspora dont bon nombre de membres justifient d’un profil plutôt particulier : sans emploi connu et, dans la plus part des cas, déjà naturalisés belges, français, suisses et autres ; mais qui s’accrochent à la patrie congolaise qu’ils ont pourtant reniée en prenant une nouvelle nationalité. Certains disent que c’est pour des besoins économiques et autres facilités que confèrent ce genre de choix, mais personne, à l’instar de Valaka, ne prend le courage de tirer les conséquences politiques de ces choix. La réalité est que, accusant un grave déficit de courage politique, ils ont préféré trouver protection dans d’autres nationalités pour se parer désormais de cette chape de subversif.

La réalité, au final, est qu’en fait d’intellectuels, tous ceux qui, dans les forums de débats, pensaient et pensent apporter des réflexions d’intellos, ne font pas mieux que les « combattants » des rues et des cabarets avec leurs méthodes violentes. Leur dénominateur commun est justement la violence. Les uns avec le verbe et les autres physiquement. Mais on sait que la violence du verbe pensé intellectuellement est le berceau de toutes les autres formes de violences qui vont jusqu’à mettre à mal les valeurs démocratiques que ces escrimeurs des réseaux sociaux prétendent défendre et promouvoir.

Valaka n’est donc que le reflet de cette pensée violente qui altère son équilibre intellectuel et le livre aux bas instincts des scénarios-catastrophes. La RDC vit, certes, des moments encore difficiles dans ses efforts pour sortir de l’oppression néocoloniale du nouvel ordre mondial. Mais le pays de Lumumba a réalisé plusieurs avancées qui méritent reconnaissance pour encourager tous ceux de ses fils et filles qui se sacrifient au quotidien pour y parvenir. Et au nombre de ceux-ci, il n’y a certainement point de place pour les Valaka et consorts qui font du sur-place, perdus dans les rêves évanescents de leurs propres grandeurs.

Aujourd’hui, le pays de Lumumba aborde un tournant décisif dans l’écriture d’une nouvelle page de son histoire. Il a, pour cela, besoin d’une implication honnête et sincère de tous, plutôt que de ce genre d’initiatives qui tirent notre pays vers le bas et qui ne cessent de ternir l’image de notre diaspora dans nos pays d’accueil.

John Makitu/Congolais de la diaspora

(Correspondance particulière)

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